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2014-12-2: La cage financière

À la fin du cours de méthodologie aujourd’hui, la question du financement des études doctorales a été abordée. La proposition étant que les enseignants du département de communications offrent un revenu minimal garanti à même leurs fonds de recherche à leurs étudiants au niveau doctoral. Actuellement, les étudiants au doctorat doivent cumuler des charges de cours, de correction ou d’assistanat de recherche afin de payer leurs études et ne peuvent donc pas travailler à temps plein sur leur recherche.

 

Cette proposition m’a fortement troublée. J’ai vécu durant ma maîtrise en physique le financement par le directeur de recherche et j’ai trouvé cela très stressant. Je sentais qu’il y avait une pression d’être productif et de fournir des résultats que je n’aurais pas autant sentis ayant été boursière par un fonds gouvernemental. De plus, je pouvais trouver ça lourd de n’avoir qu’une seule chose à faire et j’appréciais les moments où j’effectuais de la vulgarisation scientifique dans les écoles.

 

À mon avis, le financement minimal garanti doit être pris avec un grain de sel. Oui, cela permet de se concentrer à 100 % sur le sujet de recherche. En contrepartie, le sujet de recherche est habituellement défini par le directeur de thèse.  

 

À ce sujet, j’ai été agréablement surprise lorsque j’ai voulu entamer un projet doctoral en communication. Il était de mon devoir de déterminer le sujet de recherche de même que la question de recherche. Quelle liberté intellectuelle ! Je ne regrette pas pour le moment l’absence de bourse ayant déniché un emploi dans un centre de recherche dédié à l’apprivoisement des sciences et technologies par les enfants et adolescents.

 

Je trouve que l’intégration à un groupe de recherche comme emploi finançant les études permet d’acquérir des aptitudes que le monde universitaire semble négliger. Par exemple, le seul texte qui est rédigé lors des études de 2e cycle (la maîtrise) est le mémoire. Pas de bilan, compte-rendu de la semaine, document de travail, etc., qui pourraient être formateurs. Le milieu de travail permet aussi d’établir un réseau de contact dans le domaine choisi ce qui est fortement conseillé aux étudiants voulant trouver rapidement un emploi à la sortie des études.

 

Selon mon expérience au département de physique, je considère que le financement du doctorat par les fonds de recherche du directeur de recherche se fait au détriment d’une liberté intellectuelle de l’étudiant. L’étudiant est alors vu comme un ouvrier (salarié) plutôt qu’un collaborateur de recherche. Pourtant, en communication les étudiants au doctorat sont vus comme des spécialistes en formation, notre opinion compte. C’est si gratifiant !

 

 

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