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2014-12-13: Retour vers le futur

J’ai reçu jeudi, par courriel, l’annonce du concours 2015 de la bourse Mackenzie King. Désirant financer mon doctorat, je pensais y participer puisqu’elle s’adresse aux étudiants de 2e et 3e cycle de tout domaine d’étude. 

 

Dans la plupart des formulaires de demande de bourse, il est demandé d’écrire un court texte sur ses motivations. Voici ce qui est demandé :

 

Veuillez attacher à ce formulaire une description de vos intérêts académiques et activités hors programme, ainsi que du programme d’études que vous avez l’intention de poursuivre, et donner les grandes lignes de vos projets de carrière. Votre description doit se faire comprendre par des lecteurs en dehors de votre discipline et doit tenir en 600 mots.

 

La dernière fois que j’ai écrit sur mes projets de carrière était en 2010 lorsque j’ai participé (et remporté) le concours Excelle Science. Voici ce que j’ai écrit à l’époque :

Je projetais de devenir enseignante au niveau collégial. En effet, j’adore la physique, mais ce que j’aime encore plus est de transmettre la connaissance, comme je le fais à l’école de musique. Je me dis aussi qu’en enseignant au collégial, je pourrais montrer aux jeunes adultes les attraits de la physique. Je sais que la réussite en physique est souvent une question d’habileté naturelle et comme je trouve cela injuste, je me dis souvent que si j’arrive à rendre la matière moins pénible, et dans le meilleur des cas, amusante, alors j’aurais réussi.

 

Cependant, depuis mon entrée à l’Université, je songe à entreprendre une carrière dans la recherche. Cela me permettrait de continuer à acquérir des connaissances tout en les transmettant via des parutions, des conférences et l’enseignement. Je pourrais aussi y concilier mes préoccupations environnementales et sociales en m’impliquant dans un projet de recherche visant à améliorer le bien commun. […] 

 

J’hésite encore en ce qui concerne mon choix de carrière entre ces deux options. Par contre, je suis profondément convaincue de pouvoir devenir une source d’influence. Par exemple, l’été dernier j’ai animé des ateliers scientifiques pour des jeunes de 5 à 12 ans dans un camp de jour organisé par le Centre d’Art de Préville à Longueuil. Ma tâche de travail consistait à préparer et à animer quatre cours de science d’une heure par jour, et ce, pendant six semaines. J’ai adoré cette expérience et c’est ainsi que j’ai décidé de retourner y travailler l’été prochain. Mes plus grandes joies étaient d’entendre les jeunes dire que c’était leur atelier préféré. Ou encore, lors d’une expérience sur l’effet Bernouilli, un jeune m’a demandé : « Que se passerait-il si on rajoute un sèche-cheveux? » Cela ne faisait pas partie de l’expérience initiale, mais c’était de la vraie science : poser des questions et essayer d’en trouver les réponses. Si quelques-uns de ces jeunes choisissent un métier de la science en se souvenant de nos expériences sur les tremblements de terre ou la réfraction de la lumière, alors sans le savoir, j’aurais fait plus que transmettre de la connaissance. J’aurais transmis une passion.

 

Je trouve cela très intéressant à relire. En effet, j’ai rencontré hier mes codirecteurs de recherche afin d’effectuer un suivi sur ma recherche. Je croyais être bien installée au niveau théorique ayant effectué une présentation sur ma méthodologie quelques jours auparavant.

 

Ma question de recherche était : « Comment interroger l’adéquation du modèle communicationnel de Cloître et Shinn (1985) pour la physique des particules? »

 

Ma méthode (et mon sujet) était une : « Autoethnographie organisationnelle en physique des particules ».

 

En discutant avec mes codirecteurs, j’ai vu que mon sujet avait évolué, mais que la question n’avait pas suivi. Retour à la case départ pour redéfinir une question de recherche.

 

N’est-ce pas étonnant qu’en discutant le concept clé que je voulais traiter était la transmission de la connaissance? Sans le savoir, j’ai pris un chemin que je n’avais pas du tout prévu pour atteindre mon objectif d’étudier et d’effectuer une transmission de la connaissance. Comme quoi la vie fait bien les choses!

 

 

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